Edgard Oberson, guide de montagne Parcours Arles Liens Contact
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Pas mal la glace de ce mois de janvier, pas trop mais une bonne température qui rendait l’activité agréable. Une bonne école pour les nerfs, confiance en soi et aux engins … surtout pas de chute, même modeste, elle serait très gravement sanctionnée ….
Laurent, ici à Argentière. Il a très vite pigé la combine !

Une magnifique fin de saison avec les ascensions d’abord du Kilimandjaro et ensuite du Lengaï, un doublé africain très original, suivi de la traditionnelle visite dans les parcs de Ngorongoro, Manyara et Tarangire.

Barranco, 3900 m le 31 oct 07, de g à dr : Fabienne, Antoinette, Suzanne, Josiane, et Pierre-Alain :

Merci à mes compagnons de voyage pour leur confiance parce que s'il était facile de les convaincre pour le plus haut sommet du continent africain, il était moins aisé pour moi de les emmener sur le Lengaï, montagne sacrée des Massaï, que je n’avais jamais gravie.
Aventure donc pour tous sur ce volcan dont il semble que nous soyons les premiers à en avoir atteint le cratère encore très tumultueux depuis la dernière éruption qui datait de …. moins de 3 mois !
Malgré des conditions difficiles au Kili de pluie et de neige, (10 cm de neige fraîche durant la nuit du dernier camp, Barrafu à 4600 mètres), le moral a été excellent et l’ambiance super. Il faut dire que le team local avec lequel je travaille depuis plusieurs années est un des meilleurs qui soit et nous garantit le maximum de chances de succès.

Régal pour les yeux, une flore exceptionnelle nous enchantera tout au long du parcours.

La région du lac Natron dans la vallée du rift où se situe le fameux Lengaï est en même temps le berceau des Massaï, ce qui en fait un lieu culturellement très émouvant.

Dans la vallée du rift, pays des Massaï, d'abord le Paradis ...

... puis l'Enfer du Lengaï particulièrement actif lors de notre ascension :

On ne revient pas indemne d’une visite de cette contrée tant la remise en question est importante : s’il est un peuple qui vit en symbiose avec la nature, c’est bien celui des Massaï. De l’habitat, à la nourriture en passant par leur activité pastorale, leur vie ponctuée de rituels ou leur médecine, tout est en cohérence avec le milieu. Souhaitons que leurs traditions puissent vivre encore longtemps malgré les efforts du gouvernement à vouloir à tout prix les sédentariser.

Le Midi de la France en automne est toujours une belle histoire qui pour moi se renouvelle depuis plus de ... trente ans ! c'est incontournable, un besoin physique, un appel.

Et depuis longtemps, la tradition est instaurée avec les jeunes de l'oj du CAS Dent de Lys de "finir" la saison en se faisant de bien au soleil, sur le beau calcaire des Alpilles.
Depuis quelques années c'est avec avec Michel comme moniteur accompagné de ses 3 enfants, et pour la première fois cette automne avec un de mes fils, Arno, également moniteur. Et bien sûr une bonne douzaine de jeunes super motivés, participants, curieux.
Un pot de bon sang et un joli défi pour nous !

Belles escalades, atelier de vol, et chaque jour une falaise différente parmi la belle dizaine qu'on trouve entre Arles et Cavaillon, que demander de plus ?

Les ingrédients pour la traversée intégrale d’un peu plus de 200 km du Zanskar, entre Lamayuru et Darsha, avec une dizaine de cols à franchir entre 4800 et 5100 mètres ont été :
17 nuits sous tente, une équipe de 8 tibétains et népalais pour bichonner 8 amis de la région nyonnaise et un guide fribourgeois, et (ne les oublions pas, sans cela Arlette m’assassine ….) 17 chevaux, le tout réunis pour le meilleur et pour le pire.

Des meilleurs, il y en a eu, de nombreux : des paysages époustouflants, des montagnes de gentillesse et de savoir faire, des émotions, des ponts par-dessus les rivières et les préjugés, des monastères haut perchés, des amitiés créées, des clins d’œil, des nuits étoilées, des rêves réalisés.

Des pires ? Quelques uns … nuits froides, jours de pluie et nuits de neige, petites remise à l'ordre ou avertissements, moments de doute à prendre avec philosophie comme des leçons d’humilité et d’humanité qui nous font réaliser que nos besoins sont très différents de ceux de nos amis ladakhis.
L’équipe des locaux à notre service a été remarquable, très professionnelle, performante malgré l’immensité de la tâche et les difficultés rencontrées tels mauvais temps, chemins éboulés nécessitant le déchargement des chevaux, étapes très longues, souvent de plus de 8 heures quotidiennes. Merci à eux, merci à Sicho le boss, mon frère.

Notre équipe était elle aussi belle, polyvalente, riche par nos différences et composée de personnes très motivées, bien préparées.
Sans cette préparation, (une dizaine de journées préalable en altitude dans les Alpes)il n'y aurai pas eu de traversée possible, ou alors nous nous serions retrouvés comme cette équipe de nordiques croisée par hasard, complètement « éclatée » dès le 2ème jour de trek (2 désistements, puis deux autres le lendemain).

Roland « l’initiateur » du projet et son épouse Lydia, Isabelle et Bernard, Philipp

Arlette, Sylvette, Marianne et, virtuellement avec nous son époux André qui a eu la mauvaise idée de s’éclater le muscle de la cuisse deux mois avant notre départ et qui nous a suivi jour après jour sur son ordinateur.

En fait notre parcours était le cumule de 2 trekkings de 8 à 9 jours chacun, avec au milieu Padum, capitale du Zanskar, située au bord du fleuve du même nom.
La première partie était la plus ardue par l’enchaînement des cols et des canyons à franchir, mais de Padum, le relief se fait plus débonnaire jusqu’au passage du dernier col à franchir, le Shinkun La à 5095 mètres.

Mais c’est là qu’il a commencé à neiger …. Et au matin de la dernière étape qui devait nous amener à Darsha sur la route de Manali-Leh, 20 cm de neige fraîche était tombé durant la nuit.
Par chance, le ciel était dégagé, ou presque et on a pu traverser !
Je n’ose pas imaginer ce qui se serait passé si le col avait été infranchissable avec un tout petit peu plus de neige...

Je me souviendrai longtemps du beau sourire confiant de nos compagnons de voyage pour qui rester bloqués une semaine dans ces beaux paysages n'est pas pas à considérer comme une catastrophe…
Et il m'aurait plu de le croire aussi, mais je dois encore apprendre …

Une fois, deux, trois fois au programme … mais le Cervin est impossible à réaliser avec cette météo capricieuse.
Et nous n'avons pas envie de terminer la saison en queue de poisson.

C’est donc une ascension marathon que nous avons faite Laurent et moi sur les dalles de Freggio, cette belle voie tessinoise de 600 mètres et de 25 longueurs de corde.
Une première pour Laurent qui n’avait pas encore vraiment vu ce qu’est un relais. Une cadence géniale, un horaire canon, et une folle envie de recommencer !

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