Départ au Sikkim avec Martine, initiatrice du projet, Francine et Olivier. D’abord deux jours organisationnels à Darjelling, puis départ depuis Yuksom pour un trek magnifique qui va nous mener au pied (et j’insiste, au pied, soit quasi au moment de l’encordement) de géants de 7000 ou 8000 mètres tels Kabru Nord et Sud, Ratong, Pandim (montagne sacrée) ou Kanchenjunga.

Proximité époustouflante, pensées qui s’envolent vers les mutants qui en ont réalisé l’ascension tel Erhart Loretan. Mais nous, nous resterons sagement au pied de ces monstres en laissant le regard imaginer des lignes et des souffrances.

Les nuits ont été froides, mais le soleil des matins redonnait courage et vie, l’étape suivante sera ainsi allégée. Quatorze nuits sous tente, la plupart aux environ de 4000 mètres, 200 km de trekking, voilà pour les chiffres. J’ai pas calculé les dénivelés …

Voyage dont les stigmates ressurgiront longtemps à des niveaux auxquels on ne les attend pas, dans la vie quotidienne, dans les rencontres ou dans le détour des chemins à parcourir.

L’Inde reste le pays de toutes les émotions et de tous les apprentissages.

Mont Blanc pour les 30 ans de Stéphane, cadeau-surprise de sa femme malicieuse qui a su organiser en secret cette ascension...

Mont Blanc toujours, avec Gaétan et Bernard, ascension en un seul souffle rapide, tellement rapide que le sommet atteint de nuit, appareil de photo gelé, nous nous demandons encore si vraiment nous l’avons réalisé …

J’ai toujours été convaincu que l’escalade est un jeu, mais aussi une activité très intéressante du point de vue enrichissement personnel et corporel et j’ai beaucoup travaillé avec « l’outil » escalade pour des groupes de jeunes de diverses institutions, voire de handicapés, sourds ou aveugles.

J’ai également animé dans le cadre des écoles sociales de Fribourg et Lausanne plusieurs stages d’escalade destinés aux éducateurs-trices dans l’idée d’introduire cette activité dans leur futur lieu de travail.

Et c’est tout naturellement que, pour ma formation personnelle, je me suis inscrit à un cours d’escalade thérapie, un des premiers du genre en Suisse, organisé par le Dr Dominique Monnin, physiothérapeute-chef à l’hôpital universitaire de Genève.

En plus d’avoir pu établir des contacts très intéressants avec les participant(e)s et les intervenants, et d’avoir pu affiner ma perception de l’utilisation de « l’outil » escalade auprès de patients, je suis ressorti de ce stage avec la conviction que nous devons faire connaître cette possibilité auprès des organismes accueillant des populations avec handicapés.

C’est un vrai bonheur que de voir une personne souffrant de troubles neurologiques s’accrocher, progresser sur un mur, et d’y croire.

Cette expérience réalisée avec trois skieurs et une dizaine de snowboarders a été très forte.

Elle a demandé des efforts impressionnants aux « planchistes » dans une neige souvent très lourde où le moindre faux plat exigeait une énergie considérable. Le fort réchauffement de cette période rendait aussi les conditions de danger avalanche délicate. La totale pour ce groupe hyper-motivé !

C’est au Simplon que j’ai poursuivi ma saison avec le cours de chef de course hiver 1 du CAS.

Le manque de neige et les conditions météo douteuses en ont fait un cours intéressant du point de vue orientation, prise de décision et planification des courses.

Une belle semaine entre spécialistes de la montagne, tous avec le même idéal de guider.

Au chapitre glace, le froid aidant, les conditions ont été généralement bonnes pour les cascades et un événement intéressant auquel j’ai participé avait comme lieu d’activité Zinal. C’était le Ice Tech Pro Zinal 05 qui a réuni quelques grands spécialistes européens en cascade de glace et dry tooling.

Organisé par la maison Petzl, il a donné l’occasion aux marchands de sport de se familiariser avec le matériel si particulier et si précis de cette activité.
Beau week end et belle qualité d’échange.