Un Blanc de 4810 mètres partagé avec … beaucoup de monde vue les conditions exceptionnelles de ce mois de septembre.
Oui, nous n’étions pas seuls au refuge du Goûter !
Mais je ne sais pas si tous ont été sensibles à la magie de cette ascension sous la pleine lune, parce que c’est rare de ne pas avoir besoin de frontale au Mt Blanc !
Et que dire de cette arrivée au sommet, au moment où le soleil se lève ?
Ces images fortes nous aideront facilement à oublier le froid qui pinçait, les pieds qui gelaient et les genoux qui « couinaient » ….
Quelle chance on a eu !

Bon, il ne faut pas traîner pour grimper le Laginhorn en un jour en prenant la première benne de 7h30 et ne pas rater la dernière de 4h15 …
Mais c’est possible.

Peut être plus facilement ces prochaines années lorsque le glacier aura complètement disparu et que les crampons ne seront plus du tout nécessaires.
Alors, avec ses 4010 mètres, le Lagi détronnera le fameux Barrhorn du Turtmantal et deviendra la plus haute randonnée sans difficulté glacière possible en Europe.

On peut, comme Isabelle ou Joël en rêver longtemps. Trois ans pour la première, dix ans pour le deuxième.
Et quand on réalise un rêve comme l’ascension du Cervin, c’est comme un bonheur qui vous submerge par vagues successives, longtemps et encore et encore.
Et je suis heureux d’avoir été celui par qui cela a été possible.
Aussi bien Isabelle que, deux semaines plus tard Joël, étaient prêts physiquement et techniquement à cette ascension. C’est très important. C’est ainsi qu’on éprouvera du plaisir, parce que c’est long le Cervin. A la montée comme à la descente. C’est exigeant nerveusement et il faut rester concentré d’un bout à l’autre durant les 6 ou 8 heures nécessaires à l’aller-retour.
Et moi à chacune de mes ascensions, je reste pantois devant la ténacité et le courage des premiers ascensionnistes qui, en 1865, en ont réalisé la première.