Quelle bavante ! C’est très long, très haut la Pte Dufour, c’est d’ailleurs le plus haut sommet de Suisse même si nous le partageons avec l’Italie.

Un beau défi que nous n’avions pas pu réaliser l’année dernière avec Lolo, la météo en avait décidé autrement, il nous avait manqué les … 634 derniers mètres ! Contrat rempli cette année, jusqu’au bout de l’arête, en belles conditions.

Une vue magnifique du sommet sur les prochaines tentations.

Même la descente nous a été belle, poudreuse jusqu’à 3700 m, joliment revenue ensuite. Bon, nous ne parlerons pas de « l’option pourriture » dès 3000 m, qu’on ne souhaite pas à son pire ennemi, les conditions jubilatoires, peut être, pour un orthopédiste au chômage en quête de travail ….

C’est à nouveau un bonheur parfait cette année que de traverser les longs plateaux du sud marocain pour petit à petit, de vallée en vallée rejoindre Amsouzart. On ne rencontre personne en avril, si ce n’est parfois un berger qui prépare l’Aziz, entendre l’alpage, où il sera autorisé à monter avec son troupeau dès la mi-juin.

Les berbères, les armaillis marocains, nos amis si précieux.

Mais gare à lui s’il lui arrivait de tenter d’y venir plus tôt ! Il ne se remettrait pas de la sanction pécuniaire qui lui pend au bout du nez !
L’équipe franco-hispano-suisse, du sud au nord, pour le meilleur !

A paysage parfait, équipe parfaite.

Pas forcément homogène, mais tous en voulait, chacun a été au bout de lui-même. Parce que les étapes étaient parfois longues et que les sommets près desquels nous passions étaient tentants, les journées ont pu être plus « copieuses » que ce qui avait été prévu. Non prévu lui, le jour de pluie. Ce ne sont pas les berbères qui s’en sont plaints, il n’y avait pas eu de précipitation depuis le début mars …. Mais la dernière étape qui nous amenait sur Sidi Chamarouch est devenue tout à coup bien engagée et pour nous et -surtout- pour les mules dont on peu imaginer les lacunes en matière de technique de ski !

Camps et vie sous tente, chaque jour, nous devenons nomade

A signaler aussi un retour particulier de Marrakech en Helvetie, trois jours à la place de 3 heures. Une histoire de nuage …

La neige la pire que j'ai rencontré dans ma carrière ! Il fallait le vivre pour y croire... A sept heure le matin elle craquait déjà sous les skis, à 8 heures, on s'enfonçait jusqu'aux chevilles et à 9 heures jusqu'aux genoux. Inskiable ! Une punition, jour après jour, et dangereuse en plus ! Des coulées en pleine forêt, des ligaments en sursis ....
Mais comment Suzanne fait-elle pour rester de bonne humeur dans une m... pareille???
Peut être grâce à l'arrivée du printemps et son cortège de promesses .....

La Locanda Fizzi n’a pas fini de nous voir ! Ce sympathique point de départ pour de belles randonnées à ski du val de Devero m’a convaincu depuis longtemps et j’y retourne volontiers pour accompagner les amateurs d’authenticité.

Les courses ne sont pas de très grande envergure et dépassent rarement les 1200 mètres de dénivellé, mais elles sont très variées. Souvent les départs ont lieu dans de belles forêts de mélèzes clairsemés, suivent de belles combes régulières qui aboutissent sur des crêtes ou des sommets d’où la vue est saisissante à 360 degrés.

Les « 3D » s’en sont donné à cœur joie durant un programme progressif visitant tantôt les versants nord et ouest, tantôt leurs opposés.
En moyenne de la bonne neige, parfois soufflée, parfois poudreuse, dans tous les cas demandant de la prudence et de la retenue. Mais pas toujours … !

Des pentes raides aussi, frisant les 40 degrés, surtout pour accéder au Schinhorn. Et pourquoi pas de temps en temps une « giclée » d’adrénaline ???

Encore du beau ski dans la vallée de Conches avec un ou deux voyous (comprendre des super skieurs/ieuses) et quelques autres un peu plus raisonnables !
Toutes les conditions climatiques possibles, du chaud, du froid, du vent, du brouillard et chacune des situations mélangée à l’autre ont été rencontrées.
Mais dans tous les cas, de la belle neige, légère et parfois, mais rarement irrégulière.

Belle semaine donc avec quelques milliers de mètres au compteur dans une jolie ambiance faite de tolérance et de respect de par les niveaux différents.
Le courage aussi de Marie-Odile dont on apprends que la douleur au bras dont elle se plaignait après une chute au premier jour s’est avéré être « une tête de l'humérus qui a été poussée dans la "capsule" ». Les médecins comprendront ….