Edgard Oberson, guide de montagne Parcours Arles Liens Contact
Bandeau photos
Accueil Nouvelles Alpinisme Escalade Famille Rando à ski Voyages, expéditions Programme Tarifs
Dernières nouvelles

 

Edgard Oberson
20.01.10

Ah ! Cconcagua ........ !

L’Acconcagua est un magnifique projet, surtout si on envisage d’en réaliser l’ascension par sa très belle face Est que parcours le glacier des polonais, ce qui était notre but.

Mis companeros, Lolo et Roland :

Déjà la marche d’approche, qui suit la longue vallée de las Vacas est un enchantement. On la parcours durant trois jours pour atteindre les 4200 mètres du camp de base (Plaza Argentina) que je découvre en même temps que mes compagnons Laurent et Roland, parce que pour mes quatre précédentes ascensions c’est la vallée de Horcones orientée au Nord-Ouest que j’avais suivi. pour rejoindre Plaza de Mulas, le camp de base de la voie normale.
Cette année (à cause du phénomène Nino a-t-on entendu dire) les conditions ont été très difficiles. Il faut comprendre par-là que le vent a été exceptionnellement violent (parfois jusqu’à 150 km/h) d’où le très grand nombre d’abandons et d’évacuations par hélicoptère du camp de base que nous avons pu constater.

Le glacier des Polonais, face Est de l’Acconcagua, 6962 m et son camp 1 :

Beaucoup de casses de matériel aussi, des tentes déchiquetées par exemple.
Des blessés, notamment des gelures toujours dues au vent.
Les témoignages recueillis (plus ou moins crédibles) par certains amateurs qui ont tenté le glacier des polonais cette saison nous ont assez vite convaincu de modifier notre projet initial et de partir sur une voie magnifique qui se situe entre la face Est et la voie normale et qui rejoint cette dernière un peu plus bas que le refuge Independecia, à 6300 mètres.

Les amis argentins, Jose et Julian :

Un itinéraire de toute beauté, ponctué de trois camps accueillants, avec de l’eau à profusion à chacun d’eux.
Il reste qu’une expédition de ce type demande un très gros engagement et un bon moral. Le froid, le vent et le bruit qui lui est associé jour et nuit, les lourdes charges à monter d’un camp à l’autre, l’altitude et tous les symptômes qui vont avec (maux de tête, nausée etc.) en font une expérience exigeante.

Nous rejoignons la voie normale à 6300 m, au moment du lever de soleil le 9 janvier. Le refuge détruit de Independecia :

Il nous a fallu aussi beaucoup nous battre dans les « pénitents » pour rejoindre à 5200 mètres le col Ibanez, qui offre au-dessus du camp de base une vue incroyable sur la face Sud, une des plus haute du globe.

La fête au camp de base, la montée au col Ibanez, 5200 m, au tiers de l’extraordinaire face Sud de l’Acconcagua (voie des Argentins) :

On ne parlera donc pas de vacances …. avant de rejoindre les 30 degrés de Mendozza, ses terrasses accueillantes, ses « chorizos » impressionnants accompagnés de vins légendaires, ou plus tard, entre deux avions, la magnifique ville de Buenos Aires et ses quartiers si pittoresques.

Lolo et Roland, quelques jours …. après !